Extraordinaire et rare bâton de maréchal modèle dit de remplacement ou de service de campagne
période second empire.
À ce jour seulement quatre bâtons de service en campagne sont répertoriés à notre connaissance
avec l’identité du récipiendaire certaine : deux pour le maréchal Canrobert (1809-1895) qui
commanda à Metz le bâton à la main , un pour le maréchal Randon (1795-1871) et un pour le
maréchal Amable Pelissier duc de Malakoff (1794-1864).
Les Maréchaux ayant pour habitude de porter cet insigne suprême en toute circonstances, ils se
faisaient prudemment fabriquer ce type de bâton « muets » en plusieurs exemplaires pour éviter
d’égarer leur bâton de dotation (qui lui restait en sécurité en France) en cas de perte des bagages
où capture au combat du titulaire. L’absence de dédicace ne permettant pas à l’ennemi (si par
malheur il parvenait à s’en saisir) d’emporter dans ses foyers un trophée de prestige ayant été
remis solennellement par l’empereur portant gravé dessus les noms et qualité du maréchal.
Un seul maréchal est connu parmi les 12 nommés durant la période du second empire pour avoir
perdu son bâton en 1863 Lors de son séjour au château d’Espierres en Belgique (Maréchal Elie
Fréderic Forey 1804/1872). Cela ne permet naturellement pas d’attribuer notre bâton de
remplacement à ce maréchal, une autre piste locale bien tentante ce bâton ayant refait surface
dans la région du nord de Toulouse est aussi de se souvenir que le maréchal Canrobert né dans le
Lot à St Céré dont il fut aussi sénateur en 1876 !!
Sous le second empire les bâtons de dotation de maréchaux étaient en laiton habillé de velours
bleu avec ornements en vermeil la calotte inférieure portait la dédicace et la date d’attribution:
«Donné par l’empereur Napoléon III à son cousin le maréchal… Le…»
Notre exemplaire présenté ici se compose d’un fut en laiton doré habillé de beau velours de soie
bleu azur légèrement taché par l’usage et laissant voir uniformément la trame du tissage, le bâton
est semé de 30 aigles impériales sénestrogyres non couronnées fixées par des pattes repliées dans
le fut également en laiton doré tenant dans leurs serres des foudres jupitériennes. Une bague en
relief court sur le pourtour de la calotte supérieure cantonné entre un bourrelet inférieur
surmontant une frise et une frise décorative au-dessus la bague portant uniquement la devise
latine « TERROR BELLI, DECUS PACIS » : (la peur de la guerre, la beauté de la paix) en lettre en haut relief
dorées et écrouies à l’Agathe le fond du cartouche étant amati pour accentuer encore plus
l’impression de relief de la devise. Le plateau de la calotte supérieure porte une belle aigle
héraldique impériale sénestrogyre non couronnée sur les traditionnelles foudres. Cet emblème
d’une grande qualité d’exécution est en fort relief, tous les détails repris par gravure, une discrète
frise à décor en croix de St André et sarabande de perle entoure l’emblème du régime et habille la
périphérie du plateau. On retrouve un poinçon « BS » en relief sur le laiton à l’intérieur des deux embouts. La calotte
inférieure est elle ornée d’un blason centré de la même aigle surmontée d’une couronne fermée.
Le bâton de Maréchal de France symbolise la dignité de cette fonction, à ce titre on peut le
qualifier sans aucun doute de Regalia concentrant en lui la force militaire de la nation au même
titre que le Sceptre impérial où la couronne.
Taille : 520 mm – Diamètre : – 55 mm – Poids : 1033 g.

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